Siakam rêve en Vert Rouge Jaune pour la coupe du monde

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Le déclic : un papa décédé, qui rêvait qu’un de ses quatre fils devienne basketteur professionnel. Pour une ascension jusqu’au titre NBA, dont il fut l’un des acteurs majeurs, notamment jeudi soir. Quand on pense qu’il n’a qu’à peine 25 ans et n’a débuté le basket qu’à 16 ans, il y a de quoi s’estomaquer sur le parcours de l’ailier-fort des Raptors.

De notre correspondant, à Toronto et Oakland

L’image est magique : un gamin de Douala portant le drapeau camerounais sur ses épaules, s’apprêtant à recevoir le trophée NBA. Elle a déjà fait le tour de la planète, tout comme les actions décisives du joueur de Toronto, auteur de la meilleure performance au match 1 des Finales (32 points à 82% dont 2/3 à trois points, 8 rebonds, 5 passes décisives, 2 contres et 1 interception), qu’il a conclu aussi d’un panier hyper décisif dans les dernières secondes du match 6, alors que les Warriors étaient revenus à 1 petit point pour les adieux dans leur salle historique et mythique…

Cette vision, Pascal Siakam ne l’avait sûrement pas, lorsqu’à la veille de sa première saison en NCAA ses yeux furent noyés par les larmes, à la nouvelle de la mort de son père, Tchamo, suite à un accident de voiture et quatre jours d’hospitalisation n’ayant pas pu sauver sa vie. Pour éviter de perdre son nouveau visa vers les Etats-Unis, en cours de procédure, le plus jeune fils a dû renoncer à rentrer pour les funérailles. A la place, il inscrivit « RIP Dad » sur ses chaussures. Un rituel qu’il continue depuis, alors que l’ancien pensionnaire du petit-séminaire Saint André à Bafia n’est toujours pas rentré au pays (ce qui ne saurait désormais tarder). Surtout, un déclic s’est produit. « Ce fut forcément un tournant psychologique. C’était dur, mais jouer au basket, c’est ce qu’il voulait vraiment que je fasse », nous confia-t-il pendant la saison, se remémorant les bourses de scolarité américaines obtenues avant lui par ses trois frères ainés, vrais dingues de basket, quand lui ne se prit au jeu que bien plus tard. « Pour moi, de pouvoir réaliser son rêve, pour lui, pour toute la famille, c’est vraiment important », nous précisait-il dans le vestiaire des Sixers de Philadelphie, avant d’affronter son compatriote Joel Embiid, qui porte lui aussi le Cameroun et l’Afrique sur la plus haute scène du basket mondial.

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